La culture de l’olivier représente l’une des principales branches de l’agriculture italienne et fait partie des secteurs les plus développés également en Europe et dans le reste du monde. Pour se rendre compte de l’importance de l’oléiculture sur l’économie mondiale, il suffit de considérer qu’elle est pratiquée dans 58 pays et que les hectares d’oliviers sur la planète sont plus de 11 millions. De plus, les principaux fruits de l’oléiculture, à savoir l’huile d’olive extra vierge et les olives de table, sont distribués et consommés dans près de 180 pays, pour un secteur qui emploie plus de 35 millions de personnes et a un chiffre d’affaires direct qui coûte entre 9,5 et 13,5 millions d’euros par an (selon les dernières données recueillies par la recherche approfondie « International Olive Growing – Worldwide Analysis and Summary » de la société espagnole Juan Vilar Consultores Estratégicos et rapportées par Gambero Rosso).
Le secteur oléicole, cependant, vit de tendances et de cycles de développement qui sont influencés par une série complexe de facteurs environnementaux, politiques, économiques et sociaux. Quiconque souhaite se pencher sur cet univers complexe doit d’abord analyser les données historiques du territoire dans lequel il opère et essayer de comprendre quelles sont les évolutions futures possibles du scénario local et international.
Quelles sont donc les principales tendances oléicoles à prendre en compte ?
La situation en Italie
La péninsule italienne possède une tradition séculaire dans la culture des oliviers et dans la production d’huile EVO. L’entreprise a ses racines dans les temps anciens et, bien qu’imprégnée d’innovations et d’innovations technologiques, elle est toujours réalisée avec un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération et est considérée comme un véritable « art ».
De plus, l’excellente qualité de l’huile italienne est appréciée aux quatre coins du monde et contribue à faire du secteur oléicole un élément fondamental de l’économie nationale. Ses chiffres confirment également l’importance du secteur. En fait, il y a plus d’un million d’hectares plantés d’oliviers et on estime que les plantes présentes en Italie sont d’environ 150 millions. De plus, plus de 5 millions de quintaux d’huile d’olive sont produits chaque année, fruit d’une fervente activité qui se répartit dans presque toutes les régions.
Dans le classement des producteurs mondiaux d’huile d’olive, l’Italie avait récemment perdu quelques positions, mais avec la campagne 2021-2022, elle a réussi à regagner une deuxième place méritée (données d’Unaprol, Italian Olive Consortium, basées sur des estimations officielles du Olive Oil Council international ).
L’Italie a en effet réussi à augmenter sa productivité de 15% par rapport à la saison précédente, atteignant 315 000 tonnes par an, bien qu’elle soit encore bien inférieure au record de la saison 91 -92 avec 674 000 tonnes de produit. Les données suggèrent un besoin de plus en plus urgent : celui d’augmenter la production d’huile d’olive Made in Italy pour contrer le déclin des dernières décennies et pouvoir suivre le rythme des autres pays.
Un regard sur l’Europe
L’Europe s’affirme comme le leader incontesté du secteur oléicole. En effet, elle contribue à 71% du chiffre d’affaires mondial et enregistre plus de 40% de l’emploi total, avec environ 160 000 entreprises agricoles. Outre l’Italie, d’autres pays membres de l’Union européenne, comme l’Espagne, la France, le Portugal ou la Slovénie, favorisent également ces résultats.
L’Espagne reste la reine incontestée du marché européen, avec le pourcentage record de 70% d’olives produites dans la péninsule ibérique. La campagne 2021-2022 a apporté au pays une légère baisse de 6,4% par rapport à l’année précédente, même si la production s’élevait toujours à 1,3 million de tonnes (données Unaprol). La Grèce a également clôturé la saison en baisse de 18,2%, atteignant la 5e place du classement mondial, dépassée par la Turquie et la Tunisie. Le Portugal, en revanche, progresse de + 20 %.
Parmi les tendances bien établies, qui prévaudront également au cours des prochaines saisons de production d’olives, figure la poussée à l’exportation des pays européens vers le monde entier, en particulier vers les États-Unis.
Et dans le monde ?
La demande toujours croissante d’huile d’olive extra vierge et d’olives de table conduit à la nécessité évidente d’augmenter la production de ces produits, qui est satisfaite en plantant de plus en plus d’oliviers et en créant des oliveraies, souvent super intensives. Dans tous les cas, les plantations de type classique prédominent encore (61%), suivies des intensives (19%) et des hautes densités (10%). La répartition de la production entre celle spécifique aux olives de table et celle destinée à la transformation des drupes en huile restera inchangée dans les années à venir : environ 13% la première et 86% la seconde (selon les données de l’International Olive Growing – Worldwide Analysis et Résumé).
En regardant les protagonistes mondiaux de la production d’olives, il s’avère qu’au cours de la dernière saison 2021-2022, la Tunisie et la Turquie ont enregistré respectivement + 71,4 % (avec 240 000 tonnes de produit) et + 8,3 % (228 000 tonnes). Parmi les pays africains, le Maroc a également réussi à augmenter ses résultats de 25% tout comme l’Algérie avec + 39%.
Entre numérique et technologie
Parmi les changements les plus significatifs à signaler dans le secteur, il y a certainement aussi ceux concernant les innovations technologiques et les transformations numériques. Les exploitations oléicoles traversent un moment délicat de transition des modèles de gestion traditionnels vers des mécanisations plus modernes. Bien qu’il soit essentiel de rester dans l’air du temps, les changements ne sont pas fluides et faciles à mettre en œuvre pour toutes les réalités, en particulier pour les plus petites.
Pour évoluer il faut se pencher sur les stratégies de culture, les outils agricoles utilisés dans la récolte et la taille. Les détaillants et les utilisateurs finaux sont de plus en plus techniquement préparés, informés et numérisés.
Campagnola s’est toujours fixé pour objectif de saisir immédiatement les tendances du secteur et les innovations technologiques les plus intéressantes, pour les transformer en outils performants pouvant concrètement faciliter le travail des oléiculteurs, en Italie et dans le monde.
Nous sommes prêts, comme toujours, à suivre la prochaine évolution du marché, pour vous accompagner efficacement dans l’avenir de ce secteur complexe et fascinant.